John Green est probablement l’un des auteurs les plus novateurs de la littérature pour adolescents. Son livre le plus connu à ce jour est sans doute « Nos étoiles contraires ». L’histoire tourne autour d’une jeune fille nommée Hazel qui est atteinte d’un cancer. Hazel rencontre un garçon du nom d’Augustus, dont elle tombe éperdument amoureuse. A eux deux, ils essaient de faire face à la fois au cancer, mais aussi à leur idylle naissante et discutent surtout de livres. Cette histoire est magnifiquement écrite. La mise en abyme avec des références au livre, dont tous les deux sont fans (Une impériale affliction d’un certain Peter Van Houten), a un petit côté « Le Troisième Policier » de Flann O'Brien que les amateurs du genre apprécieront. La trame narrative est absolument fantastique, les personnages sont crédibles et attachants. Hazel et Augustus sont dépeints de façon magistrale et cerise sur le gâteau, ils sont drôles. Il ne s’agit pas ici d’un roman sur la maladie, même si certains passages ont tendance à faire croire le contraire. « Nos étoiles contraires » est un roman d’amour entre deux jeunes personnes, dont l’une a le cancer. Il y a aussi une certaine tendance philosophique dans le roman avec des discussions sur la signification de la vie et de la mort. Bien sûr, il est difficile de parler de nos étoiles contraires sans parler de la « brillante » adaptation au cinéma. Elle est à la hauteur du roman et le sublime même - ce qui est rare dans les adaptations cinématographiques. Pour moi, le roman et le film ne font plus qu’un, chacun dépendant l’un de l’autre. Dans ma mémoire, Augustus sera toujours Ansel Elgort – l’acteur qui tient son rôle au cinéma. Je recommande vivement ce livre. Il est beau, passionnant, drôle… en un mot : magnifique ! Il montre comment une vie courte peut-être infiniment longue, même si c’est dans une moindre mesure. Il est fascinant, divertissant et éducatif, offrant, aux plus jeunes d’entre nous, la possibilité d’explorer en douceur des questions philosophiques importantes. Et à la fin, j’ai eu quelque chose dans l’œil (pour la deuxième fois, après « Qui es-tu Alaska ? »), mais ce n’était qu’un grain de poussière, je vous assure… Vous ne me croyez pas ? Eh bien, vous avez bien raison ! Petit bonus : Le titre du livre est inspiré de l’œuvre « Jules César » de William Shakespeare dans laquelle Cassius dit à Brutus : « The fault, dear Brutus, is not in our stars, But in ourselves, that we are underlings. » « Si nous ne sommes que des subalternes, cher Brutus, la faute en est à nous et non à nos étoiles. » C’est beaucoup plus parlant en anglais puisque le titre original du roman est « The Fault in Our Stars ». Une belle façon de détourner les propos de Cassius.