Il y a deux écoles de pensées quand il s’agit de Nicolas Sparks. Soit vous aimez son travail, ou vous vous extasierez s’il arrête l’écriture. Il n’y a pas de juste milieu. Je pensais savoir de quel côté j’étais, mais maintenant je n’en suis pas si sûr. J’ai lu quelques romans de Sparks, mais je serai incapable de vous dire de quoi ils traitent à l’exception du dernier que je viens de lire : « Chemins Croisés ». Mais tous ses romans ont la même structure : une femme – ou parfois un gars – avec des secrets inavouables rencontre une âme sœur qui l’aide à tourner la page de son passé et ensemble, ils vivent heureux pour toujours. Généralement, un autre personnage tombe malade, peut-être même meurt, mais ceci resserre encore plus les liens du couple. Ce livre ne fait pas exception à ce schéma. Se déroulant en Caroline du Nord, « Chemins Croisés » tisse un lien entre deux histoires d’amour. La première est celle d’Ira Levinson, 91 ans, et son épouse Ruth. Nous rencontrons Ira, qui est gravement blessée et pris au piège dans sa voiture après qu’elle a foncée sur la glissière de sécurité et s’est retrouvé au fond d’un ravin. Dans son délire, Ira voit sa bien-aimée Ruth, qui est décédée 9 mois plus tôt. Alors qu’il se bat pour rester en vie, Ira écoute Ruth lui parler des nombreuses et merveilleuses années qu’ils ont passées ensemble. L’autre histoire tourne autour de l’amour naissant entre Sophia Danko, principal de l’Université Wake Forest d’histoire de l’art, et Luke Collins, éleveur de taureaux et champion de rodéo. Mais Luke cache un secret qui pourrait mettre un terme à leur relation – et à sa vie. En fin de compte, les deux histoires d’amour s’entrecroisent – dans une fin que je n’ai pas vu venir – avec Luke et Sophia, plus amoureux que jamais, marchant main dans la main sous un magnifique coucher de soleil, aidé par l’infortuné Ira. Je l’avoue, j’ai eu une petite larme à l’œil. Stéréotypé ? Évidemment. Mais cela n’a pas beaucoup d’importance pour moi, car à la sortie de son prochain livre j’aurai déjà tout oublié sur le précédent. Généralement, les lecteurs ne lisent pas Sparks parce que c’est de la grande littérature. Ce n’est pas Hemingway. Les romans de Sparks détournent généralement l’attention. On peut toujours compter sur lui pour évoquer les méandres d’une histoire captivante – stéréotypée ou non – et les envelopper dans une fin inattendue.